Trouble réactionnel de l’attachement

Le trouble réactionnel de l’attachement de la première ou de la deuxième enfance est caractérisé par un ensemble de comportements d’attachement gravement perturbés et en adéquation avec le stade du développement, dans lequel l’enfant ne se tourne que peu ou rarement vers une figure d’attachement pour être consolé, aidé, protégé ou entouré d’affection. La caractéristique essentielle est l’absence ou le caractère très insuffisamment développé des liens d’attachement entre l’enfant et les adultes supposés s’occuper de lui. On pense que les enfants présentant un trouble réactionnel de l’attachement ont la capacité d’établir des liens d’attachement sélectifs. Cependant, du fait du manque d’occasions d’établir de tels liens durant la période de développement précoce, ils sont capables d’en manifester les comportements. C’est-à-dire que lorsqu’ils sont en difficulté, ils ne manifestent pas d’effort soutenu pour obtenir du réconfort, un soutien, de l’affection ou une protection de la part des personnes qui prennent soin d’eux. De plus, lorsqu’ils sont en difficulté, les enfants présentant ce trouble ne répondent que peu ou pas aux efforts entrepris pour les réconforter par les personnes qui prennent soin d’eux. Ils ne recherchent donc pas de réconfort, contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, et ne répondent pas aux efforts de réconfort. De ce fait, les enfants avec un trouble réactionnel de l’attachement n’expriment que peu ou pas d’émotions positives lors des interactions habituelles avec les personnes qui prennent soin d’eux. De plus, leur capacité à réguler leurs émotions est altérée, et ils présentent des épisodes inexpliqués d’émotions négatives de peur, de tristesse ou d’irritabilité. On ne doit pas porter un diagnostic de trouble réactionnel de l’attachement chez les enfants qui sont incapables d’établir des liens d’attachement sélectif du fait de leur niveau de développement. Pour cette raison, l’enfant doit avoir atteint un âge développemental d’au moins 9 mois.

Désinhibition du contact social

La principale caractéristique de la désinhibition du contact social est la présence d’un mode relationnel impliquant des comportements excessivement familiers et non conformes aux normes culturelles admises avec des personnes peu familiers. Ce comportement trop familier transgresse les règles sociales culturellement admises. Un diagnostic de désinhibitiion du contact social ne doit être porté que si l’enfant a atteint le stade développement lui permettant de former des liens d’affection sélectifs. Pour cette raison, l’enfant doit avoir un âge de développement d’au moins 9 mois.

Trouble stress post-traumatique

La caractéristique essentielle du trouble stress post-traumatique (TSPT) est le développement de symptômes caractéristiques après l’exposition à un ou des évènements traumatiques. Les réactions émotionnelles à l’évènement traumatique (p. ex. peur, impuissance, horreur) ne font plus partie du critère A. La présentation clinique du TSPT varie. Chez certains individus, la peur de revivre l’expérience traumatique et les symptômes émotionnels et comportementaux qui l’accompagnent peuvent être au premier plan. Pour d’autres, l’anhédonie ou des états d’humeur dysphoriques et les cognitions négatives peuvent être particulièrement douloureux. Chez certains autres individus, l’éveil et des symptômes de réaction extériorisée sont prédominants, tandis que chez d’autres, des symptômes dissociation sont au premier plan. Enfin, certaines personnes présentent des combinaisons de ces groupes de symptômes.

Trouble stress aigu

La caractéristique essentielle du trouble stress aigu est le développement de symptômes caractéristiques persistant de 3 jours à 1 mois après l’exposition à un ou des évènements traumatiques. Les évènements traumatiques directement vécus incluent mais ne sont pas limités à : l’exposition à la guerre en tant que combattant ou civil, les menaces d’agression ou les agressions physiques effectives (p. ex. violence sexuelle, violence physique, combat actif, violence physique et/ou sexuelle pendant l’enfance, enlèvement, prise d’otage, attaque terroriste, torture), les catastrophes naturelles ou causées par l’homme (p. ex. tremblement de terre, ouragan, accident d’avion) et les accidents graves (p. ex. accident de voiture grave ou accident industriel). Chez les enfants, les évènements sexuels traumatiques peuvent inclure des expériences sexuelles inappropriées sans quille y ait violence ou blessure. On ne considère pas nécessairement comme évènement traumatique une maladie mortelle ou invalidante. Les incidents médicaux qualifiés comme des évènements traumatiques impliquent des évènements soudains, catastrophiques (p. ex. se réveiller pendant une intervention chirurgicale, choc anaphylactique). Les évènements stressants qui ne comportent pas les caractéristiques sévères et traumatiques du critère A peuvent conduire à un diagnostic de trouble de l’adaptation mais pas à celui de trouble stress aigu.

Trouble de l’adaptation

La présence de symptômes émotionnels ou comportementaux en réponse à un facteur de stress identifiable est la caractéristique essentielle des troubles de l’adaptation. Le facteur de stress peut être un évènement unique (p. ex. la fin d’une relation amoureuse) ou il peut s’agir de facteurs de stress multiples (p. ex. des difficultés financières et des problèmes conjugaux importants). Les facteurs de stress peuvent être récurrents (p. ex. associés à des crises financières saisonnières, à des relations sexuelles insatisfaisantes) ou continus (p. ex. une maladie douloureuse persistante avec invalidité croissante, un voisinage à fort taux de criminalité). Les facteurs de stress peuvent affecter un seul individu, une famille entière ou un plus grand groupe ou une communauté (p. ex. une catastrophe naturelle). Certains stress peuvent accompagner des évènements développementaux spécifiques (p. ex. aller à l’école, quitter la maison parentale, revenir dans a maison parentale, se marier, devenir parent, ne pas parvenir à atteindre ses buts professionnels, prendre sa retraite).

Source : DSM-5 Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (2015)