Anxiété de séparation

La caractéristique essentielle de l’anxiété de séparation est une peur ou anxiété excessive concernant la séparation d’avec la maison ou les figues d’attachement. L’anxiété excède ce que l’on pourrait attendre compte tenu du stade de développement du sujet. Les sujets présentant une anxiété de séparation ont des symptômes qui remplissent au minimum trois des caractères suivants : ils souffrent d’une angoisse excessive et récurrente dans les situations de séparation d’avec la maison ou les personnes auxquelles ils sont très attachés ou en anticipation de celles-ci. Ils s’inquiètent du bien-être ou de la mort des êtres chers, particulièrement lorsqu’ils sont séparés d’eux, et ils ont besoin de savoir où ceux-ci se trouvent et de garder le contact avec eux. Ils s’inquiètent également qu’il leur arrive des évènements malheureux tels que se perdre, être kidnappé ou avoir un accident, ce qui les empêcherait d’être à nouveau aux côtés des personnes auxquelles ils sont le plus attachés. Les sujets présentant une anxiété de séparation se montrent réticents ou refusent de sortir seuls en raison des peurs de la séparation. Ils ont une peur ou une réticence persistantes et excessives de rester seuls ou sans les personnes auxquelles ils sont attachés à la maison ou dans d’autres environnements.

Mutisme sélectif

Lors d’interactions sociales avec d’autres individus, les enfants atteints de mutisme sélectif n’initient pas d’échanges verbaux ou ne répondent pas aux autres au cours d’échanges réciproques. Le manque de discours apparaît dans les interactions sociales avec les enfants et les adultes. Les enfants présentant un mutisme sélectif parleront à la maison en présence des membres de leur famille proche mais généralement pas devant leurs amis proches ou de membres de la famille plus éloignée, tels que les grand-parents ou les cousins. La perturbation est souvent marquée d’une anxiété sociale élevée. Les enfants atteints de mutisme sélectif refusent fréquemment de parler à l’école, ce qui conduit à des altérations dans les apprentissages ou à des difficultés éducatives, au point que les enseignants trouvent qu’il est souvent difficile d’évaluer des compétences telles que la lecture.

Phobie spécifique

Une caractéristique clé du trouble est que la peur ou l’anxiété est circonscrite à la présence d’une situation ou d’un objet particulier qui peut être défini par le terme de stimulus photogène. Les catégories de situations et objets craints sont proposées comme spécifications. De nombreux sujets craignent des objets ou des situations appartenant à plus d’une catégorie ou plus d’un stimulus photogène. Pour pouvoir poser un diagnostic de phobie spécifique, la réponse doit différer des craintes normales et passagères apparaissant habituellement dans la population générale. Pour répondre aux critères du diagnostic, la peur ou l’anxiété doit être marquée ou grave (c.-à-d. « intense »). L’intensité de la peur vécue peut varier avec la proximité réelle de l’objet ou de la situation phobogène et apparaitre en anticipation ou en présence réelle de l’objet ou de la situation.

Anxiété sociale (phobie sociale)

La caractéristique essentielle de l’anxiété sociale est une peur ou une anxiété marquée, ou intense, de situations dans lesquelles l’individu peut être sous l’observation attentive d’autrui. Chez les enfants, la peur ou l’anxiété doit survenir en présence d’autres enfants et pas uniquement dans les interactions avec les adultes. Lorsque la personne est exposée à de telles situations sociales, elle craint d’être jugée négativement. L’individu craint d’être jugé comme anxieux, faible, fou, stupide, ennuyeux intimidant, sale ou antipathique. La personne craint d’agir ou d’être perçue d’une certaine manière ou de montrer des symptômes d’anxiété comme rougir, trembler, transpirer, buter sur ses mots ou attirer l’attention, ce qui sera jugé négativement par d’autres. Certaines personnes ont peur d’offenser les autres ou d’être rejetées. La peur d’offenser les autres – par exemple, par un regard ou en montrant des symptômes d’anxiété – peut être la peur prédominante chez les personnes de cultures où les valeurs collectives prédominent.

Trouble panique

Le trouble panique se réfère à des attaques de panique récurrentes et inattendues. Une attaque de panique est une montée brusque de crainte ou de malaise intense quia atteint son cm en quelques minutes, avec la survenue de quatre (ou plus) symptômes physiques ou cognitifs (d’une liste de 13). Le terme récurrent signifie littéralement plus d’une attaque de panique inattendue. Le terme inattendu se réfère à une attaque de panique pour laquelle il n’existe pas de signal évident ou de déclencheur au moment de la survenue de l’évènement, autrement dit, l’attaque semble survenir tout à coup, par exemple lorsque l’individu est en train de se relaxer ou se réveille (attaque de panique nocturne). En revanche, les attaques de panique attendues sont les attaques pour lesquelles il existe un signal ou un déclencheur évident, comme une situation pour laquelle les attaques de panique se produisent généralement.

Agoraphobie

LA caractéristique essentielle de l’agoraphobie est une peur ou une anxiété marquée, ou intense déclenchée par une exposition réelle ou anticipée à des situations variées. Le diagnostic requiert la présence de symptômes survenant dans au moins deux des cinq situations suivantes : 1) utilise les transports en publics, comme les voitures, bus, trains, bateaux ou avions; 2) être dans des endroits ouverts comme des parkings, marchés ou ponts, 3) être dans des endroits cross comme des boutiques, théâtres ou cinéma; 4) être dans une file d’attente ou dans une foule; ou 5) être seul à l’extérieur du domicile. Les exemples pour chaque situation ne sont pas exhaustifs; d’autres situations peuvent être craintes. Quand elles ressentent de la peur ou de l’anxiété déclenchées par de telles situations, les personnes pensent généralement que quelque chose de terrible pourrait arriver. Elles croient fréquemment qu’il pourrait être difficile de s’échapper de telle situation (p. ex. « je ne peux pas sortir d’ici ») ou qu’elles ne pourraient pas trouver du secours (p. ex. « il n’y a personne pour m’aider ») quand les symptômes de type panique ou d’autres symptômes embrassants ou invalidants survienennt.

Anxiété généralisée

La caractéristique essentielle de l’anxiété généralisée est une anxiété et des soucis excessifs (attente avec appréhension) concernant plusieurs évènements ou activités. L’intensité, la durée ou la fréquence de l’anxiété et des soucis sont hors de proportions avec la probabilité réelle ou l’impact de l’évènement anticipé. Le sujet éprouve de la difficulté à contrôler se préoccupations et à empêcher les pensées inquiétantes d’interférer avec l’attention portée aux tâches en cours. Les adultes ayant une anxiété généralisée s’inquiètent souvent au sujet des circonstances quotidiennes de la vie de tous les jours comme les responsabilités professionnelles, les problèmes financiers, la santé des membres de la famille, les infortunes de leurs enfants, ou à propos de sujets mineurs (p. ex. les travaux domestiques ou le fait d’être en retard à des rendez-vous). Les enfants ayant une anxiété généralisée ont tendance à s’inquiéter de manière excessive quant à leurs compétences ou la qualité de leurs performances. Durant l’évolution, du trouble, l’objet des soucis peut varier d’une préoccupation à une autre.

Trouble anxieux induit par une substance/un médicament

La caractéristique essentielle d’un trouble anxieux induit par une substance/un médicament sont des symptômes prononcés d’anxiété ou de panique que l’on estime être dus aux effets d’une substance (p. ex. substance donnant lieu à abus, médicament ou exposition à un toxique). Les symptômes de panique ou d’anxiété doivent être apparus durant ou rapidement après l’intoxication ou le sevrage d’une substance, ou après l’exposition à un médicament, et les substances ou les médicaments souvent pouvoir produire les symptômes. Un trouble anxieux induit par une substance./un médicament dû à un traitement prescrit pour un trouble psychiatrique ou une autre maladie doit avoir débuté pendant la prise du traitement (ou lors du sevrage, si le médicament produit un syndrome de sevrage). Quand le traitement est arrêté, le symptômes de panique ou d’anxiété s’améliorent ou disparaissent en général entre quelques jours et quelques semaines, jusqu’à un  mois (en fonction de la demi-vie de la substance/du médicament et de l’existence d’un syndrome de sevrage).

Trouble anxieux dû à une autre affection médicale

La caractéristique essentielle du trouble anxieux dû à une autre affection médicale est une anxiété cliniquement significative que l’on considère comme un effet physiologique d’une autre affection médicale. Les symptômes peuvent être marqués d’anxiété ou des attaques de panique. Les antécédents, l’examen physique ou les examens complémentaires doivent permettre de confirmer que les symptômes sont bien expliqués par l’affection physique associée.

Source :  DSM-5 Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (2015)