La relaxation est une forme thérapeutique accessible à tous et qui a pour but de nous permettre de retrouver la sérénité. Faire le vide en soi, et faire diminuer progressivement le stress qui nous envahit et affecte nos capacités psycho motrices. La relaxation permet au patient de prendre conscience aussi bien de son corps (exercice de contraction et décontraction musculaire) et des réactions de celui-ci que de son psychisme. Les séances de relaxation sont précédées d’un dialogue entre le patient et le thérapeute afin de cerner plus précisément les maux. La finalité de la relaxation étant la restructuration de l’individu.

LE TRAINING AUTOGÈNE DE SCHULTZ

L’entraînement autogène de Schultz est une technique de relaxation thérapeutique visant à procurer un apaisement du stress et de l’anxiété. Johannes Heinrich Schultz est né en 1884 et mort en 1970. Médecin, il s’orienta vers la psychiatrie et la psychologie. Il élabora sa technique à partir de données physiologiques et psychologiques entre 1905 et 1932.

Pour Schultz, l’entraînement autogène (ou « méthode de relaxation par auto-décontraction concentrative ») doit être compris comme un entraînement à l’autohypnose, qui permet une réduction des tensions et du stress. Il présente un intérêt dans les maladies psychosomatiques, la psychothérapie, mais aussi la médecine du sport et la gestion du stress en permettant relaxation et détente.

Cette méthode se décompose en cinq phases : pesanteur, chaleur, organique, cœur, et respiration. Chacune de ces phases doit être parfaitement acquise avant de passer à la suivante. Par exemple, pour la première semaine d’exercices quotidiens, l’entraînement est basé sur la sensation de lourdeur ; la semaine suivante sur la sensation de chaleur et ainsi de suite. Pour pratiquer cette méthode, on prend la position allongée, les bras le long du corps, mains à plat, jambes rapprochées, les pieds légèrement tournés vers l’extérieur.

LA RELAXATION PROGRESSIVE – MÉTHODE JACOBSON

La relaxation neuromusculaire, théorisée par le médecin américain Edmund Jacobson, repose sur le principe de l’influence du contrôle somatique sur la réponse psychique, le relâchement musculaire aboutissant à la détente mentale.

En 1928, Jacobson constate que les émotions, mais aussi les activités mentales les plus neutres, s’accompagnent de modifications des tracés myographiques, révélant la présence d’une impulsion électrique vers les muscles, souvent trop faible pour mettre en œuvre le mouvement, mais suffisante pour activer le schéma nerveux. Il expérimente que, au contraire, le profond relâchement musculaire est incompatible avec l’activation émotionnelle. Si bien que l’apprentissage de la relaxation musculaire peut être utilisé pour réduire ou prévenir l’activation émotionnelle suscitée par un événement tel qu’une compétition sportive par exemple.

L’entraînement mental découle directement des conclusions de Jacobson sur la similitude, au niveau nerveux, entre mouvement pensé et mouvement effectué. Le schéma nerveux est activé de la même manière, que le geste soit effectué ou simplement pensé. Dès lors, pourquoi ne pas utiliser la visualisation d’un geste technique, qui permet au passage de le décomposer, plutôt que de l’effectuer trop vite ou trop souvent sans prendre le temps de l’effectuer directement correctement.

La sophrologie s’appuie directement sur les conclusions de Jacobson lorsqu’elle propose d’imaginer le développement d’un geste technique en état sophroliminal (état alpha ou état de conscience modifiée). Il en est de même, dans une autre mesure, pour les méthodes Martenot et Feldenkrais, lorsqu’elle préconisent d’imaginer les sensations du mouvement avant de l’effectuer, développant ainsi le sens kinesthésique et du même coup, la coordination et la précision du geste, l’équilibre et la verticalité du corps.

Lanning a montré l’efficacité de la relaxation progressive de Jacobson pour réduire l’anxiété compétitive et améliorer les performances. L’auteur souligne que l’efficacité de cette technique dépend de sa proximité par rapport à la compétition. Mais l’entraînement à cette méthode et son apprentissage ont intérêt à être commencés avant la période de mise sous pression.

Edmund Jacobson avait développé un appareil, l’électro-neuro-gramme ou électroneuromyomètre, pour mesurer les tensions électriques musculaires, repris depuis une dizaine d’années par les appareils modernes de Biofeedback E.M.G Électromyogramme.